Petites courses (PV. Jennifer Paradis - Maxime Alvein)

(Oui, j’habite au Québec)

Ça me prit un bon moment pour retrouver ce foutu supermarché (le bon côté, c’est que j’ai pu écraser plus de zonzons sur la route). Bon d’accord, nous avions croisé deux-trois petites supérettes sur la route mais bon, par les vitres, on y avait aperçu des zombies. J’appréhendai sérieusement l’état dans lequel on allait trouver le supermarché principal. Une fois sur place, il fallut se batailler pour ouvrir les maudites portes automatiques visiblement bloquées. Sans parler du zombie qui nous larguait de l’autre côté (même si tout est relatif. Techniquement, nous aussi on le larguait en restant de l’autre côté). Par contre, cet abruti s’éclata la tronche au sol lorsque les portes s’ouvrirent brusquement. Un coup de couteau plus tard, nous n’en parlions déjà plus. Une fois à l’intérieur, ça semblait plutôt calme. Visiblement, la grande majorité des clients avaient dû ficher le camp aux premières traces de zombies. J’abattis justement un de ces derniers avant même qu’il ne nous remarque. En parlant d’eux, je commençai sérieusement à me demander d’où ils venaient. C’est bien beau tout ça, mais ils n’étaient sûrement pas là parce que Dieu a décidé qu’ils étaient là. Alors… Quoi ? Ou qui ?
J’avais encore ces interrogations en tête lorsque nous primes chacun un charriot d’épicerie (j’ai tenté d’en prendre deux à la fois, mais le résultat pour avancer n’était pas super). À part un zombie qui ne fit pas long feu, nous n’eûmes pas vraiment de problème pour ne rendre au rayon des mets non périssables. Nous remplîmes presque joyeusement nos charriots avant de nous séparer pour trouver d’autres trucs jugés importants. Moi, j’aillais chercher des bouteilles d’eau, mais, avant, je fis un détour aux toilettes publiques (seuls évènements notables ; high-kick + coup de couteau sur un zombie et le fait que je réussi à tomber sur la seule toilette qui n’avait plus de PQ. Bravo moi.) Ensuite, je reviens les bras chargés de bouteilles d’eau (et c’est vachement lourd ces trucs) ainsi de de quelques torchons à vaisselle (ça peut être utile pour arrêter le sang si l’un d’entre nous se blesse, à défaut d’avoir une trousse de premier secours digne de ce nom). Maxime m’attendait déjà, visiblement en un seul morceau.

-Bon alors, tu veux faire quoi maintenant ? lui demandai-je en posant mes achats-qui-ne-sont-pas-vraiment-des-achats-puisque-je-ne-vais-pas-les-payer dans mon charriot, Comme tu l’as dit tout à l’heure, on peut se rendre à l’armurerie pour voir ce qu’il en ait.

A peine partie du musée, Jennifer fonça, faisant au passage un doigt d'honneur au zombie que j'avais précédemment écrabouillé (au sens littéral, malheureusement).

-Oh la belle rouge ! Dis-je avec un bref rire.

Heureusement pour nous une fine pluie commença à tomber, ce qui nettoya partiellement la voiture... On entra donc plus profondément dans la ville, et l'on pouvait s'apercevoir que l'épidémie s'était rependue ici aussi. Ce fut donc après avoir écraser une demi-douzaine de non-morts qu'on arriva devant le supermarché... On descendit de la voiture et, je ne pu me retenir de tirer la langue au zombie renfermé dedans -en même temps, renfermé dehors- bref le seul moyen de faire passer mon stress dans une activité plutôt... Gamine ?

C'est alors que les portes s'ouvrirent brusquement, libérant au passage le zombie enfermé. Cependant ce crétin fini n'avait pas prévue ça et c'est dans un grand fracas qu'il tomba. Je levai ma hache pour l'achever mais Jennifer fut plus vive que moi. Elle planta donc son couteau dans la tête du mort-vivant qui devint justement... Un mort-mort. Nous rentrâmes donc dans le magazine, ne faisant pas de quartier pour les quelques macchabée encore debout. On pris alors chacun un chariot, après avoir avoir rigolai de Jennifer qui essayait de prendre deux caddies en même. Tout en remplissant ce dernier de de pattes/riz et de tout ce qui ne pourrait pas ce périmer, je dis à Jennifer :

-Si rien ne s'était arrivé on aurai presque l'air de deux frères et sœur qui font les courses pour leur parents... Enfin bref... Concluais-je dans un soupire.

On alla ensuite chacun de notre côté pour prendre ce qui nous paraissait le plus utiles que des pâtes... Je passai donc cinq minutes à rouler/marcher avec mon chariot avant de m'arrêter dans un rayon pour soulever ma trouvaille à demain... Une paire de chaussure ! Ces dernières m'allant parfaitement, je décidait de les gardés. Je me rendis ensuite vers le rayons des savons comme le savon de Marseille. Je pris un sac qui trainait alors un sac de course qui trainait la puis, je remplie ce dernier avec les cubes de savons. Je rajoutai ensuite des gants et des serviette de douches au caddie puis je retournai à notre "point de ralliement". Rien d'autre de marquant se passa sur le retour, à pars que je m'arrêtais un instant pour prendre un réchaud de camping qui nous permettrai de chauffer notre nourriture...

Jennifer revint cinq minutes après que je me sois "posé"...

-Bon alors, tu veux faire quoi maintenant ?
lui demandai-je en posant mes
achats-qui-ne-sont-pas-vraiment-des-achats-puisque-je-ne-vais-pas-les-payer
dans mon charriot, Comme tu l’as dit tout à l’heure, on peut se rendre à
l’armurerie pour voir ce qu’il en ait.

Je lui souriai alors puis je lui dit :

-Comme tu veux, seulement je pense qu'il serai préférable qu'on essayaie de trouver d'autres survivant. Et comme tu la si bien dit tout à l'heure, l'union fait la force ! Bref, c'est juste un conseil...

-Comme tu veux, seulement je pense qu'il serai préférable qu'on essayaie de trouver d'autres survivant. Et comme tu la si bien dit tout à l'heure, l'union fait la force ! Bref, c'est juste un conseil...

Je me mordis la lèvre inférieure en réfléchissant sur la meilleure option que nous possédions alors que nous sortions. Une fois dehors et une fois avoir vérifié deux fois plutôt qu’une qu’aucun zombie ne risquait de nous sauter dessus, nous chargeâmes le coffre de ma voiture avec le contenu de nos charriots que nous ne prîmes pas le temps de ranger par la suite (et puis quoi encore…). Juste avant de refermer le coffre, je pris de quoi casse la croûte et je vis du coin de l’œil Maxime faire de même. Ensuite, nous nous mîmes en sécurité sur les deux sièges avant et nous mangeâmes nos repas respectifs en silence, chacun perdu dans ses propres pensées. Je réfléchissais à la suite des événements en martelant distraitement le volant avec les doigts de ma main gauche. C’est vrai que trouver des survivants seraient la meilleure chose à faire dans une situation comme celle-ci. Le problème ; comment les chercher ? Faire le tour des rues en klaxonnant serait sans doute le meilleur moyen d’alerter tous les macchabés du coin et leurs copains (chiens, araignées géantes, plantes géantes et peut-être même des lapins ou des écureuils zombies tant qu'on y est). Alors que faire le tour des résidences sans être correctement armés, c’était du suicide pur et simple. Alors quoi ?
Alors, s’il y avait d’autre survivants (et on avait intérêt à qu’il y en aille. Sinon, on était tout simplement fichu. Des adolescents contre une armée de morts-vivants, devinez qui va gagner...), que feraient-ils ? Soit ils s’étaient terrés chez eux et on ne pouvait pas y faire grand-chose (voir plus haut), soit ils faisaient comme nous. Autrement dit, ils cherchaient de quoi survivre ou un moyen de s'enfuir de la zone infestées de cadavres ambulants (la région ? Le pays ? La contient ? La Terre !?). Ils n’y avaient personne au musée à notre arrivée (à part une plante géante et meurtrière), personne non plus au supermarché (à part des cadavres meurtriers). Qu’est-ce que devrait être la prochaine étape ?
On a la bouffe, pas vraiment d’endroit sécuritaire mais la bagnole fait l’affaire pour le moment même s’il va falloir aller faire le plein bientôt. Très bientôt en fait, faudrait pas que je l'oublie et qu'on se retrouve immobilisés en plein milieu d'une rue. Alors…

-Eh, lâchai-je à mon compagnon, j’ai peut-être une idée pour la suite. Chercher directement des survivants risquerait d’entrainer de mauvaises rencontres. Et je crois qu’on devrait avoir de quoi pour se soigner sur nous. Tu sais, pour désinfecter les plaies, faire des bandages ou des médicaments. Peut-être même quelque chose pour nous garder réveiller en cas de besoin.

Je terminai la dernière bouchée de mon mini-repas avant de continuer :

-Il serait stupide de mourir à cause d’une blessure mal soigné et de la grippe alors que des centaines de zombies veulent nous dévorer dehors, non ? – je me forçai à sourire- Faudrait peut-être aller faire un tour à l’hôpital… et aussi à une station-service avant qu’on soit en manque de carburant. Il doit bien en avoir dans les environs. Tu en penses quoi ?

Maxime, j'aimerais savoir si tu comptes faire la suite bientôt ou si je serais mieux de la faire moi-même.