Revenue d'entre les morts...(PV. Mélissa Launière)

Pourquoi les humains ont si peur de la mort? À cause de l’inconnu. Ils ignoraient ce qui pouvait se passer par la suite et cette seule idée les effrayait. Ils détestaient ne pas avoir le «contrôle» d’une situation, que quelque chose leur glisse entre les doigts. Mais, est-ce que défier la mort est une bonne idée? Quelles catastrophes cela peut-il avoir sur le monde? Personne n’est en mesure de le savoir, seuls ceux qui sont en cause peuvent l’estimer. Et même là, tout peut arriver, même l’improbable. Ils se battent contre des forces invisibles, enfoui dans les profondeurs de l’univers…ou tout simplement qu’ils combattent la Terre elle-même. Beaucoup de personne l’ont dit; Les humains finiront par s’emmener à leur propre perte, peu importe le moyen. Ont-ils raison? Tords? Seul l’avenir pourra le dire et souvent, le futur nous réserve d’affreuses choses… Alors, était-ce la raison de ma renaissance? Pour pouvoir arrêter ces malfaiteurs et limiter les dégâts? Sauver le plus de gens possible? Mystère...

J’ouvris les yeux lentement. Mes yeux s’adaptèrent rapidement à l’obscurité totale des lieux et la seule chose que j’avais en vue, c’était une plaque de métal toute rouillé. Je pris une grande bouffé d’air, je toussai avant d’avoir un haut-le-cœur; c’était irrespirable. Une sorte d’odeur de moisi, de sang et de pourriture planait dans l’air. Tellement dégoûtant qu’on pourrait en vomir. Je devais me concentrer sur d’autres choses que la senteur de cet endroit. Je remarquai que c’était le silence total, comme si tout était mort. Pas un bruit de feuilles contre le vent, d’eau qui coule, de voitures… Rien, nada. De plus en plus étranges. Le sol sur lequel j’étais couchée étais froid, inconfortable. Je décidai de me lever pour voir les alentours et pour me dégourdir; ce que je regrettai. Je ne fis que bouger mon bras qu’une douleur fulgurante et violente me frappa sans prévenir. Ma tête me fît horriblement mal, j’aurais dit que mes muscles menaçaient de déchirer au moindre mouvement et aussi, que chacune de mes cellules explosaient. Je respirais rapidement, je me retenais pour ne pas hurler, mais je laissai les larmes couler à flot. Ma vue s’embrouilla et…plus rien. Ça disparu d’un coup, aussi rapidement que c’est apparu.

Je me forçais à calmer les battements affolés de mon cœur et d’arrêter de pleurer. Je n’eus pas le courage de bouger avant un moment, de peur que ça fasses mal de nouveau. Je décidai donc de rester au sol, pour réfléchir un peu. Où étais-je? Comment suis-je arrivée ici? Mais par-dessus tout, qui suis-je? Cette dernière question resta en suspens dans mon esprit; j’avais beau fouiller (et je finis par en avoir mal à la tête…) je ne trouvais rien sauf du vide. Tout était effacé depuis mon réveil, je ne me souvenais de rien, même pas de mon nom. Je restais immobile à fixer le plafond, incapable d’affronter le fait que j’ai la mémoire effacé. La panique s’empara peu à peu de moi.

*Bon, ce n’est pas le temps de…se lamenter. Je dois sortir d’ici et on verra par la suite*

Je fini par réussir à chasser ses interrogations et en même temps me calmer, mais pas totalement. Je ne voulais faire le moindre mouvement pour éviter de souffrir. J’étais donc raide comme un manche de balais. Je bougeai mes jambes, mes bras; aucune douleur. Je poussai un profond soupir de soulagement et je me levai. Pour découvrir avec horreur que des cadavres en putréfaction jonchaient par terre, tout autour de moi. On voyait la chair se décomposer et un peu plus qu’on pouvait voir les vers de terre et les insectes grouillés sous leur peau. Je poussai un cri comme si quelqu’un tenais un couteau et allait l’abattre sur moi. Je regardais avec effroi la scène devant moi, figée par la peur. Je commençais à reculer pas par pas et je finis par être accoté contre quelque chose. Un craquement sinistre se fit entendre, me faisant sursauter et la plaque de métal sur laquelle j’étais lâcha. Je tombai à la renverse. Je tombai lourdement au sol, mais par chance, plus de peur que de mal. Je me rassis et je reculais le plus vite possible. Quand je fus assez éloigné, je regardais dans quoi j’étais tout à l’heure; Un camion tout rouillé, complètement à l’envers. Il avait dû avoir un accident, mais pourquoi avais-je été dedans? C’était un fourgon blindé comme on voyait dans les films pour emmener les prisonniers. La porte avait cédé tellement la rouille l’avait rongé.

Je me calmais (Bon, je sais, la panique m’aborde souvent, mais c’est dans ma nature!) et j’examinais les alentours. Je ne voyais pas très loin devant moi vu qu’il faisait noir et que des nuages cachaient la lune, n’offrant pas grand éclairage. Mais, mes yeux s’adaptèrent avec une grande facilité à cette totale obscurité comme tantôt.
J’étais dans une clairière et il y avait des végétaux qui s’étendaient partout devant moi. Sauf pour le chemin découpé entre les arbres. Une sorte de route non asphalté et le camion avait sûrement eu l’intention de passer vers là. Bon, les personnes (mortes) qui l’ont conduit… Je me levais toujours tremblante comme une feuille et j’époussetai mes vêtements avant de chasser une mèche rouge rebelle qui m’énervait.

Des bruits étranges derrière moi attirèrent mon attention et une fois de plus, je regrettais d’être si curieuse et de m’être retournée; Des chiens étaient en train de s’acharner sur un cadavre et ces toutous n’avaient rien d’humain. Du moins, avec les morceaux de peau arrachés ici et là qui laissant entrevoir les tissus musculaires et parfois même les os. Un d’eux se retournait se retourna la tête vers moi, la gueule dégoulinante de bave et de sang et comme désintéressé par ce qu’il était en train de manger par une proie plus fraîche, il piqua un sprint vers moi. Ses yeux étaient complètement roulés sur leur orbite, on ne voyait que le blanc. Je ne réagis pas, je me contentai de le fixer. Je voulais courir, mais une partie enfoui au plus profond de moi me disait que tout allait bien aller, que je ne devais pas m’inquiéter. Quand le cabot conclu qu’il fut assez proche, il sauta et ouvris grand la bouche pour me gober la face d’un coup. Je mis mes bras devant mon visage (comme si ça allait me protéger…) et quelque chose de bizarre se produisit; plutôt que de sentir ses crocs s’enfoncer dans ma peau, transpercer mes muscles et mon os, rien ne se produit. Je jetai un coup d’œil par-dessus mon bras et vit le chien se faire propulser contre un arbre. Il retomba au sol, couinant, le bas de la gueule complètement arraché et le crâne fracassé. Il eut des soubresauts en rendant son dernier souffle et puis, plus rien. Il était mort…

*Mais, mais…Comment?*

J’étais abasourdie, hébétée. Étais-ce moi qui avait fait ça à ce truc? (Si on pouvait appeler ça un «chien») Je sentis quelque chose couler de mon nez, je touchai et regardait; du sang. Et non seulement je saignais du nez, mais je commençais à avoir mal à la tête. Mais, je n’eus le temps de plus me questionner que les autres chiens passèrent à l’attaque, alertés par le bruit (ou par l’odeur du liquide rouge qui coulait de mon nez). Ils n’avaient pas l’air très gentil et on dirait que le fait que vu que j’ai tué leur compagnon, ils voulaient encore plus ma tête. Et j’ignorais si j’avais projeté ce clébard avec la seule force de ma pensée et je n’étais pas encore prête à le tester. Je décidais donc de prendre la meilleure option dans une situation pareille, vu que je n’étais pas armée et que 5 patante-à-quatre-pattes voulaient me bouffer, je pris mes jambes à mon cou. Je n’avais pas grandes chances de survie vu que les animaux(en majorité) couraient plus vite que les humains. Je devais donc m’attendre à une fin imminente.

Je pris le petit chemin que j’avais vu tout à l’heure espérant qu’il mènerait à une ville pour que je puisse avoir de l’aide (même s'il serait trop tard). J’entendais la respiration saccadée des toutous cannibales dans mon dos et le bruit de leurs pattes contre la terre. Je m’attendais à bientôt sentir leur souffle effleurer mon tibia mais au contraire, nada. Leurs pas s’éloignaient comme si je prenais avantage sur eux (avec mes petites jambes? Surprenant…).

*C’est…impossible.*

Je regardais la cime des arbres et je les voyais défiler à une vitesse incomparable. On aurait dit que j’étais dans une voiture tellement c’était rapide. Et, je n’étais pas essouffler le moins du monde de courir comme ça. Décidément, il y avait des choses bizarres que j’ignorais sur moi… Et ici. Ma partie curieuse voulait le savoir, mais j’avais peur de ne plus pouvoir revenir en arrière et de regretter ce que j’y découvrirais.
Je chassais tout ça de mes pensées sinon je finirais par angoissée. Pour l’instant, trouver des gens pour m’aider et on verrait la suite. Je tâtai mon poignet (Un tique nerveux?) pour y découvrir un bracelet. Une chaînette en or avec une plaque d’argent. Des choses étaient écrites dessus;

Mélissa Launière 6/6/1989

Alors, si je me fiais à ce bracelet, je m’appelle Mélissa Launière et je serais née un 6 juin 1989. Le problème, je ne sais pas nous sommes quelle date aujourd’hui. Je demanderais à quelqu’un…Si je finis par trouver quelqu’un qui ne veut pas me bouffer comme ces foutus clébards. Peut-être qu’il y avait une épidémie de cannibalisme (Ça existe?)?
Faire le vide de mon esprit. Enlever toutes pensées négatives. Je continuais donc de courir, ne regardant pas en arrière de moi, même si je savais que les chiens devaient être loin derrière moi. Je devais aussi arrêter de me poser des questions et de m’en faire pour rien. Je décidais donc de savourer les sensations apporter par aller à cette vitesse; le vent qui te caressait doucement, l’impression de ne pas toucher le sol à chacun de mes pas, ce sentiment de liberté qu’on ressentait…C’était ma première fois après tout (et peut-être ma dernière, on ne sait jamais)

[Je me dirige vers Ablan City]

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