Découverte macabre (PV. Jennifer Paradis - Maxime Alvein)

“Brisée”, je crois que le dictionnaire ne contenait pas de meilleur mot pour décrire comment je me sentais en ce moment même. Qui aurait cru qu’un jour, je me retrouvais là, à genoux devant les cadavres qui, à peine quelques heures plus tôt, étaient mes parents ? En fait, j’ignorais depuis combien de temps je me trouvais là, à pleurer de tout mon soûl des larmes amères dont la quantité semblait illimitée. Un bon moment sans doute. Est-ce que ça avait vraiment de l’importance ? Nan, je ne crois pas.
Pour résumé, j’avais réussi le prodige de me rendre chez moi presque sans massacrer la voiture au passage. J’avais aussi fait ma bonne action de la journée en écrasant deux-trois zombies (Oui, c’est pour ça la quantité surprenante d’hémoglobine sur la bagnole…). De loin, je découvris avec stupeur des camions noirs positionnés dans la rue (Oui bon, il devait en avoir aussi dans les autres rues mais disons que mon niveau de concentration laissait légèrement à désirer sur le chemin) ainsi que des hommes aussi en noir et armés jusqu’aux dents sortir de certains immeubles, dont celui dans lequel j’habitais avec mes parents. Garée dans une ruelle et à l’abri des regards, je m’acharnais à faire fonctionner mon téléphone portable, et je n’ai toujours pas réussi en passant. Mon instinct me disait de ne pas approcher de ces gars-là.
Donc, après quelques minutes à poiroter en sentant mon angoisse augmenter au fil des secondes, je fini par juger la zone relativement sûre et rejoignis l’immeuble et finalement, mon chez moi… et les cadavres massacrés de mes parents. Pas de doute que des zombies étaient passés par là… et des humains (mecs en noir ?), je ne croyais qu’un zonzon puisse tirer une balle dans la tête…
Je fis donc ce que la (très) grande majorité des adolescentes américaines de ma tranche d’âge aurait fait dans ma situation merdique ; m’effondrer en larmes sur le sol.
Oui, je sais, c’est un peu pathétique quand on y réfléchit deux secondes : Les zombies existaient et, moi, je piquais une crise de larmes. Mais bon, vous auriez fait quoi à ma place ? Vous auriez resté de marbre devant la mort de vos géniteurs ? Je ne suis pas sûre ! Heureusement, à force de respirations et d’encouragements mentaux relativement profonds (je savais que j’aurais dû prendre des cours de yoga…), je réussi à redevenir plus ou moins calme. C’était déjà un bon début. Maintenant, je devais planifier ma survie.
Après m’être acharnée sur la télévision et la radio (qui ne fonctionnaient pas), ce qui, vu mon crucial manque d’expertise dans le domaine se résumait à frapper, supplier et insulter (nombre de résultat concluant : 0), je revis ma liste de priorités : Premièrement, me trouver de quoi me défendre. Deuxièmement, de quoi survivre. Troisièmement, vérifier s’il y avait des survivants (il n’y en pas beaucoup tout à l’heure, juste pour préciser). Quatrièmement, dégager d’ici au plus vite.
Béni soit le Seigneur, j’avais de quoi me défendre. Mon défunt (snif) père avait fait la guerre dans son jeune âge et avait gardé un souvenir, un joli Beretta en état de fonctionner en cas de besoin (voleurs ou si je me trouvais un petit ami pas à son goût…). Par chance, je mis la main dessus ainsi que sur un couteau assez maniable et sur une lampe de poche (je dus par contre me plier en quatre pour trouver des piles).
Pour ce qui est du deuxième point, ce fut assez facile. Je dénichai un sac assez grand pour y mettre le strict nécessaire ; de la bouffe (avouez que vous avez pensé que je prendrais ma garde-robe bande de sexistes !), plus précisément des bouteilles d’eau, quelques denrées non-périssables et deux-trois sandwichs. Au niveau vestimentaire, je me contentai d’échanger mes bottines avec des baskets, le cœur serré en songeant que j’aillais sûrement abandonner ma garde-robe pour toujours.
Bon, troisième point, les survivants. Une boule d’angoisse au fond de la gorge alors que je j’étais un dernier regard sur mon chez moi dévasté, je fis brusquement demi-tour pour atteindre la chambre de mes parents. J’en sortie presque aussi vite, accrochant un collier appartenant à ma mère à mon cou. Au moins, comme ça, j’aurais peut-être l’impression qu’elle était avec moi… Débile, je le sais.
Cette fois, je sorti résolument, le cœur lourd. Pas vraiment prête d’affronter ce qui se trouvait dehors mais bon, avais-je le choix ? Après tout, j’avais peut-être une chance de survie, il fallait toujours espérer. Murmurant un dernier au revoir, je partais sans un regard en arrière.

♪ Bad boys watcha want, watcha want, watcha gonna do?
When sheriff John Brown come for you?
Tell me! Whatcha wanna do, whatcha wanna do? ♪

Lentement, je quittai le rêve que je faisait pour revenir à la réalité... je tendis le bras pour faire taire mon réveil... Je me levai de bonne humeur, profitant de l'air frais du matin pour me rafraichir les idées... Rapidement j'enfilais ma tenue de jogging uniquement composée d'habits noirs... Enfin, après avoir pris un déjeuné sommaire (tartine beurré/jus d'orange), je descendis les escaliers de mon immeuble quatre à quatre et, je commençai à m'étirai dans la cour tout en vissant les écouteurs de mon téléphone dans mes oreilles.

♪ Why, you wanna tell me how to live my life?

Who, are you to tell me if it's black or white?

Mama, can you hear me? Try to understand. ♪

Dans la rue un cris d'horreur me gicla le sang, suivie bientôt par des cris d'effroi émanant de passants. Je me dirigeait discrètement vers le coin de la rue et je me penchai du mur pour voire la rue sans que personne ne me repère...

*What the fuck ! C'est quoi ça ?!*

Un peu plus loin que ma "cachette" se tenait une dizaine de camion noir d'où sortait des
hommes armée jusqu'au dents et (mon petit doigt semblait d'accord) il fallait certainement se méfier... Je sprintai donc jusqu'à chez moi et, j'empilai tout ce qui me semblait nécessaire dans un sac de voyage que je gardai chez moi : Une bouteille d'eau et une boite de biscuit puis l'arme de service qu'un de mes gardes du corps m'avait laissé. Un (ou une, je n'avais pas d'expérience dans ce domaine) berreta me semblait
t'il. Bref, le nécessaire de survie... Je sortit alors de chez moi après avoir pris une lampe de poche et des piles dans mon sac...

Je me dirigeai alors à l'exact opposé des camions quand ce fut le choc (au sens propre !). En effet, je venai de percuter une jeune femme sur mon chemin... L'aidant à se relever, je lui dit doucement, presque dans un chuchotement de peur que les hommes en noir nous entende grâce à des capteur ou je ne sais quoi...

-Hey ! Désolé ! Je ne t'ai pas blessé ?

Constatant de visu que non, j'enchainai par une autre question :

-Qui est tu ? Et, a tu vu la belle merde qui règne dans le quartier ???

Une fois à l’extérieur, je regardais plusieurs fois à gauche puis à droite pour m’assurer que la voie était libre. À part quelques cadavres entassés ici et là, tout semblait nickel. Le Beretta bien calé dans ma paume, je pris une grande respiration et me dirigeai d’un pas mesuré vers la ruelle où ma voiture se trouvait. Je dus zigzaguer entre les cadavres, visant toujours avec mon arme le plus proche au cas où il tenterait de me sauter à la figure et me de me dévorer, et les différents déchets qui ne se gênaient visiblement pas pour gêner le passage. Je faillis même trébucher plusieurs fois. Je n’eus qu’à abattre un seul de ces trucs, il avait brusquement ouvert ses yeux vides et s’était mis à gémir alors que je le contournai. Appréhendant un futur manque de munitions, je m’étais contentée de lui planter un couteau dans le front avant même qu’il n’ait réussi à se relever. Je n’avais pas encore testé la théorie « On ne peut tuer un zombie qu’en visant la tête » alors on va dire que c’est la bonne jusqu’à preuve du contraire. J’espérai juste que cette invasion ne se soit pas étalée trop loin, sinon, ça serait le mieux. J’en revenais toujours pas que les zombies existaient vraiment. C’était juste… trop inimaginable. Et quoi d’autre encore ? Les vampires et les loups-garous tant qu’on y est ! Soupirant, je contournai un autre (vrai) cadavre, oubliant momentanément de regarder devant moi.
Et là, ce fut le choc. Quelqu’un/Quelque chose me percuta de plein fouet. Surprise, je trébuchai vers l’arrière et tombai douloureusement sur le sol. Croyant que l’un de ces trucs avait profité de mon inattention pour me sauter à la gorge, je voulu hurler, mais mon cri resta bloqué dans ma gorge.
Heureusement, ce ne fus pas le cas. À moins bien sûr que les zombies aident leurs futurs victimes à se relever… Je me retrouvai donc nez-à-nez avec un garçon de mon âge environ. Jamais je ne me sentis un aussi grand soulagement car, un, il ne s’agissait pas d’un mort-vivant avide de chairs fraiches et, deux, je venais de trouver un survivant (à moins que ce soit lui qui m’ait trouvée…).

-Hey ! Désolé ! Je ne t'ai pas blessé ? me demanda l’inconnu si bas que je faillis ne pas l’entendre.

Par réflexe, je fis une analyse rapide. Non, tout semblait être en ordre. En tous cas, une chance que j’avais changé de chaussures. Un choc comme ça avec des talons hauts, c’était carrément un coup à se péter la cheville. Sans parler que, dans les films, personne ne voulait prendre en charge les blessés. Et, même si c’était le cas contraire, ils ne faisaient généralement pas long feu. Bon OK, je savais pertinemment qu’il ne s’agissait pas d’un simple film de série B dont on devinait souvent facilement la fin, mais quand même. Je n’eus même pas le temps de répondre que l’inconnu enchaina :

-Qui est tu ? Et, a tu vu la belle merde qui règne dans le quartier ???

Si tu veux mon avis, elle est assez difficile à manquer…
Malgré cela, je répondis néanmoins :

-Non ça va, je vais bien. Et oui, j’ai vu et je ne sais pas exactement dans quel merdier on s’est fourré, mais, à vue de nez, c’est vraiment bordélique. Si tu veux mon avis, on devrait rester ensemble, t’es armé ? Moi, j’ai un couteau et un pistolet.

Je pris une grande respiration, lançai un regard inquiet derrière moi, replaçai une mèche de cheveux et, finalement, reportai mon attention vers le garçon en me mordillant la lèvre inférieure.

-En passant, je m’appelle Jennifer Paradis, mais on devrait faire connaissance un peu plus tard. On peut aller dans ma voiture… Enfin, celle de ma mère (ce dernier mot sortit un peu bizarrement) mais je ne crois pas qu’elle compte s’en servir prochainement. On y sera plus à l’aise, et surtout plus en sécurité, pour discuter. Tu viens ? Faut pas rester là !

-Non ça va, je vais bien. Et oui, j’ai vu et je ne sais pas exactement dans quel merdier on s’est fourré, mais, à vue de nez, c’est vraiment bordélique. Si tu veux mon avis, on devrait rester ensemble, t’es armé ? Moi, j’ai un couteau et un pistolet.

La vache ! On était vraiment tombé dans une période de quasi-guerre civil ! Je sorti de ma poche arrière le flingue que j'avais trouvé puis je lui présentai en prenant bien soin de ne pas lui tirer une balle dans le pied... Ou le bras... Bref je ne sais pas si je l'ai déjà dis mais moi et les armes à feu ça fait deux... Mon truc s'était plus les engins qui font beaucoup de bruit et surtout pas mal de dégâts... Je lui dit alors d'un vois toujours aussi basse :

-J'ai que ça mais par contre chez moi j'ai quelques... Explosifs ? Enfin c'est plutôt des expériences mais j'ai fait des trous assez profond dans une carrière d'argile. Je pense donc que mes jouets doivent êtres pas mal pour fendre les foules...

J'observai alors ma nouvelle compagne (sans arrière pensait aucune) en notant qu'elle était assez jolie et même... mignonne ? Mais ce n'était pas trop le moment de parler d'amour vue la tête qu'elle faisait... Comme si elle avait vue un fantôme ou un truc comme ça !

-En passant, je m’appelle Jennifer
Paradis, mais on devrait faire connaissance un peu plus tard. On peut
aller dans ma voiture… Enfin, celle de ma mère (ce dernier mot sortit un
peu bizarrement) mais je ne crois pas qu’elle compte s’en servir
prochainement. On y sera plus à l’aise, et surtout plus en sécurité,
pour discuter. Tu viens ? Faut pas rester là !

-Ok, je te suis... Par contre il va falloir que tu m'explique deux-trois choses : Pourquoi tu te ballade armé comme ça et, deuxièmement, c'est laquelle ta voiture ?

En effet, nous venions d'arriver sur le parking. Jennifer m'avait emmenée chez elle tendis que je m'était présenté d'un simple "Moi c'est Maxime, Maxime Avlein... Enchantai de te connaitre !". Le truc assez banal donc. Par chance l'on était pas très loin de son immeuble et ce fut avec étonnement que je vis une voiture disons... Sanglante ! Bref, je ne voulais pas savoir qui était passez sous la roue de cette dernière... En parlant d'elle, je m'assis sur son coffre tout en buvant quelques gorgées de ma bouteille et en observant Jennifer... Cependant un détail me chiffonnait...

-Excuse moi mais... C'est quoi ce foutue BORDEL ! (J'avais crié ce dernier mot, certainement pour évacuer le stress qui grandissait en moi). Et c'est quoi cette voiture ? On dirait qu'elle à écraser toute ma famille !

Je fronçai les sourcils devant la surprise visible de celui qui m’avait percutée. Finalement, il sortit un Beretta comme le mien. Sincèrement, il n’avait pas dû s’en servir souvent. Ça se voyait à sa façon hésitante de tenir l’arme. Bon, je n’étais une experte non plus, mais j’arrivais quand même à avoir l’air sérieux. Du moins, je crois…

-J'ai que ça mais par contre chez moi j'ai quelques... Explosifs ? Enfin c'est plutôt des expériences mais j'ai fait des trous assez profond dans une carrière d'argile. Je pense donc que mes jouets doivent êtres pas mal pour fendre les foules...

Hum. Un fan des explosifs… Cool. Ça pouvait être très utile dans ce genre de situation.

-Ok, je te suis... Par contre il va falloir que tu m'explique deux-trois choses : Pourquoi tu te ballade armé comme ça et, deuxièmement, c'est laquelle ta voiture ?

Je jugeai plus sécuritaire de ne répondre à ses questions qu’une fois près de la bagnole. Discuter comme si de rien n’était alors que nous nous trouvions en plein milieu d’une rue jonchée de cadavres qui pouvaient se relever et nous prendre comme dîner à tous moments n’étaient franchement pas la chose la plus sécuritaire qu’on pouvait faire. Après avoir lancé une série de regards inquiets à la ronde, je fis signe à mon peut-être nouveau compagnon d’infortune qu’on pouvait y aller et nous marchâmes d’un pas rapide en direction de ma bagnole (on va dire que c’est la mienne à la fin…). Sur le chemin, il se présenta sommairement. Maxime Alvein, s’y connait en explosif. OK, c’est noté.
Je faillis sourire malgré moi devant la tête qu’il fit en voyant la voiture. J’avoue ne pas avoir pris le temps de vérifier l’était de celle-ci tout à l’heure, et disons juste que les zombies que j’avais écrasé sur la route semblaient avoir y déversé la presque totalité de leur sang. Résultat ; elle paraissait presque rouge. Maxime sembla se reprendre et s’assit sur le coffre et buvant. Toujours aussi inquiète, je jetai de nouveaux coups d’œil par-dessus mon épaule en passant une main dans mes cheveux. Ça commençait vraiment à devenir un tic nerveux, super…
Alors que je réfléchissais à un moyen de sortir de cette galère, je remarquais distraitement que Maxime m’observait. Il prit soudainement la parole, m’arrachant totalement à mes pensées :

-Excuse moi mais... C'est quoi ce foutue BORDEL ! (presque arrêt cardiaque de ma part). Et c'est quoi cette voiture ? On dirait qu'elle à écraser toute ma famille !

Je passai une main devant mon visage en soupirant bruyamment. OK, comment lui expliquer ?

-Bon, je ne sais pas exactement ce qui se passe ici. Je sais pas contre que… Vous avez vu Dawn of the Dead ou Night of the Living Dead ? Bien, selon moi, c’est pas mal ça qui se passe. J’ai vu un homme étrange en dévorer deux autres tout à l’heure, et croyez-moi, ce n’était pas qu’un cannibale ! Ses yeux étaient d’un blanc laiteux, sans pupille ou iris. Et, ensuite, j’en ai vus d’autres si la route… j’en ai aussi écrasés, d’où le sang sur la bagnole. Sérieusement, je ne suis pas folle, certains marchaient en ayant les organes à l’air !

Je clignai des yeux. Je n’aurais peut-être pas dû me rappeler cette vision. Je pris une nouvelle inspiration.

-Écoutez, malgré le peu d’informations que je possède, je sais qu’on est en danger de morts. Mes parents ont été… dévorés… et…. Bref, il faudrait sûrement rester ensemble et trouver d’autres survivants.

Je déglutis, dite tout haut, la situation semblait encore plus dramatique. Sentant la panique affluer de nouveau, je respirai doucement en posant une main sur mon collier, m’obligeant à me calmer.

-Je crois que c’est la meilleure chose à faire. Alors, on devrait peut-être se mettre en sécurité dans ma voiture et commencer les recherches. Vous en penser quoi ?

-Bon, je ne sais pas exactement ce qui se
passe ici. Je sais pas contre que… Vous avez vu Dawn of the Dead ou
Night of the Living Dead ? Bien, selon moi, c’est pas mal ça qui se
passe. J’ai vu un homme étrange en dévorer deux autres tout à l’heure,
et croyez-moi, ce n’était pas qu’un cannibale ! Ses yeux étaient d’un
blanc laiteux, sans pupille ou iris. Et, ensuite, j’en ai vus d’autres
si la route… j’en ai aussi écrasés, d’où le sang sur la bagnole.
Sérieusement, je ne suis pas folle, certains marchaient en ayant les
organes à l’air !
Écoutez,
malgré le peu d’informations que je possède, je sais qu’on est en
danger de morts. Mes parents ont été… dévorés… et…. Bref, il faudrait
sûrement rester ensemble et trouver d’autres survivants.

Je pris une grande inspiration tout en regardant les alentours, de peur de voire un cadavre déambuler dans les rues. On était donc dans une belle merde et ce qui était en train de se passer n'avait rien de normal. Tout en prenant soin de bien fermer ma bouteille, j'arrêtai la musique de mon téléphone et je rangea ce dernier dans ma poche...

-Je crois que c’est la meilleure chose à
faire. Alors, on devrait peut-être se mettre en sécurité dans ma voiture
et commencer les recherches. Vous en penser quoi ?

-Premièrement je pense que tu devrai me tutoyer, nous avons presque le même âge apparemment... *Merde !*

Un cadavre se dirigeait vers nous, bientôt suivie par trois de ses congénères. Empoignant maladroitement mon arme, je la pointai vers la petite troupe et tirai quelques balles (qui ne touchèrent malheureusement aucun zombi). Cependant le recul de l'arme m'avait presque fait lâcher mon pistolet. Me retournant vers Jennifer, je lui montrai sa voiture du doigt en lui disant d'une voix d'encouragement...

-Il serait temps de voire ce que tu vaux au volant... Le paradis qui envoie ces zombie en enfer, quelle belle métaphore !

Je rentrai donc dans du côté passager et, j'entendis quelle prenne le volant. Quand ce fut fait, je posai mon sac entre mes genoux et je prenais soin de recharger mon arme. J'ouvris alors ma vitre et je tirai sur le groupe de macchabée qui n'avais pas cesser de nous poursuivre...

*Crevaient enflure, crevaient !*

Enfin, quand j’eus usé mes balles, je me retournai vers Jennifer...

-Miss, il serait grand temps que tu démarre, à pars si tu veux te faire bouffer. Par contre je sais pas où l'on peux aller, tu a une idée ?

[Désolé pour la réponse courte et pourrie =S]

-Premièrement je pense que tu devrai me tutoyer, nous avons presque le même âge apparemment...

J’hochai la tête, vouvoyer les inconnus était devenu rapidement une habitude chez moi, et, dorénavant, il m’arrivait de le faire sans m’en rendre compte. Maxime se fit soudainement à fixer quelque chose devant lui avec horreur. Ayant un très mauvais pressentiment, je pivotai sur-moi-même et étouffai un juron. Quatre sympathiques goules avançaient vers nous en chignant pathétiquement. Pourquoi les zombies chignaient toujours pathétiquement ?
Un coup de feu, suivi par plusieurs autres, me fit sursauter. Du coin de l’œil, je vis Maxime tirer sur le groupe de morts-vivants… et n’en toucher aucun. Personnellement, j’hésitai à gaspiller de précieuses minutions.

-Il serait temps de voire ce que tu vaux au volant... Le paradis qui envoie ces zombie en enfer, quelle belle métaphore !

On avait beaucoup fait de jeux de mots sur mon nom de famille, particulièrement au primaire, mais je dus avouer que celle-là me fit sourire. Rapidement, je déverrouillai les portières et m’installais du côté du conducteur, mis mes clés à l’endroit prévu à cet effet et balançai mon sac à l’arrière pour éviter qu’il ne me gêne. Mon compagnon d’infortune, assis sur à côté de moi sur le siège passager avec son sac sur les genoux se remit à tirer de plus belle sur les zombies. Une fois sa besogne terminée, il se retourna dans ma direction :

-Miss, il serait grand temps que tu démarre, à pars si tu veux te faire bouffer. Par contre je sais pas où l'on peux aller, tu a une idée ?
-C’est quand tu veux, soufflai-je avec de démarrer en quatrième vitesse.

Un bruit agaçant de martèlement à l’arrière attira mon attention. Un zombie s’acharnait stupidement contre le coffre. Sans vraiment prendre la peine de réfléchir, je lui reculai dessus. Au bruit que ça fit, je pouvais supposer qu’il était bel et bien mort cette fois.

*Dans les dents, saloperie !*

J’étais bien un Paradis qui envoyait des cadavres ambulants en Enfer, comme l’avait dit Maxime. Finalement, je fis avancer la voiture dans une direction au hasard, c’est pas comme si je savais où aller… (Je crois avoir écrasé un autre zombie après trois mètres…). Après un petit moment du silence, je me remis à parler :

-Bon, pour la destination, c’est toi qui vois. On peut aller chez toi pour mettre la main sur tes… « Jouets », ou on peut s’en passer et faire un dernier petit tour dans les environs pour voir s’il n’y a pas de survivants et ensuite bifurquer vers une ville voisine en espérant que c’est pas la merde là-bas aussi. Alors ?

Apparemment cette fille si connaissait en conduite (ou sinon c'est moi qui ne sais pas conduire mais la n'est pas la question...). Refermant la fenêtre, je ne pu que frémir en entendant le "splash" que fit le zombie que Jennifer venait d'écraser de sa farouche marche arrière...

Miss Paradis était bien silencieuse, notre chemin étant simplement sonorisé par les cries de douleur et de souffrance que poussaient les gens avant de se faire dévorer par nos amis macchabée. bref, un truc bien dégueulasse...

-Bon, pour la destination, c’est toi qui
vois. On peut aller chez toi pour mettre la main sur tes… « Jouets », ou
on peut s’en passer et faire un dernier petit tour dans les environs
pour voir s’il n’y a pas de survivants et ensuite bifurquer vers une
ville voisine en espérant que c’est pas la merde là-bas aussi. Alors ?

-Comme tu veux ! Mais je pense que je pourrai trouver le matérielle dont j'ai besoin dans d'autres villes. Donc la deuxième option me convient parfaitement...

Rapidement je fermai la fenêtre que j'avais laissé ouverte, de peur qu'un des cadavres puisse s'agripper (ce qui serait assez catastrophique). Je sortis alors la nourriture que j'avais heureusement apporté et, je tendis le sachet à Jennifer.

-Tiens, tu peux te servir... Par contre il va falloir s'organiser dans les jours à venir... Mais surtout pour la bouffe et un coin où dormir...

Prenant une petite inspiration et une grande claque d'encouragement mental, je dis a Jennifer :

Par contre... Par contre je pourrai rester avec toi ? Loin de moi l'idée de sortir avec toi -quoi tu n'est pas mal- mais il faut se serrer les coudes ! Enfin voilà quoi... Quand pense tu ?

Découverte macabre (PV. Jennifer Paradis - Maxime Alvein) Moz-screenshot

Découverte macabre (PV. Jennifer Paradis - Maxime Alvein) Moz-screenshot

Découverte macabre (PV. Jennifer Paradis - Maxime Alvein) Moz-screenshot-1

-Comme tu veux ! Mais je pense que je pourrai trouver le matérielle dont j'ai besoin dans d'autres villes. Donc la deuxième option me convient parfaitement...

Je réfléchis quelques secondes. Oui, il valait sans doute mieux dégager de cette ville au plus vite. Qui sait, peut-être que celles des alentours étaient sécuritaires. Malgré que je me trouvais bien positive à ne serait-ce qu’envisager cette option. Perdue dans mes pensées, je ne remarquais pas immédiatement que Maxime me tendais de quoi manger.

-Tiens, tu peux te servir... Par contre il va falloir s'organiser dans les jours à venir... Mais surtout pour la bouffe et un coin où dormir...

Je secouai la tête sans cesser de fixer la route.

-Non, ça va merci. J’ai mangé une pizza pour diner et, de toute façon - je souris faiblement- toute cette histoire m’a coupé l’appétit.

-Par contre... Par contre je pourrai rester avec toi ? Loin de moi l'idée de sortir avec toi (j’aurais juré qu’il avait dit autre chose) mais il faut se serrer les coudes ! Enfin voilà quoi... Quand pense tu ?

Je souris malgré moi.

-T’inquiètes, je comptai pas te laisser seul dans ce merdier et l’union fait la force comme on dit. On a plus de chance de survivre (ce mot me fit grimacer) en groupe. Bon, si tu veux mon avis, on devrait rejoindre Ablan city. Y’a peut-être une chance que ce soit sûr là-bas. Sinon… et bien, on se trouvera un endroit où se reposer. Ça te va ?

J’avais à peine fini ma phrase que je freinais brusquement, faisait crisser les pneus.

-ET M*RDE !!! hurlai-je malgré moi.

En plein milieu de la rue se trouvait la chose la plus horrible que j’eus jamais vu dans ma vie. Une araignée d’une taille inimaginable, pourvue de poils qui me firent frissonner avançait visiblement sans se presser. Heureusement, elle ne semblait ne pas nous avoir vu (malgré le boucans de mes pneus sur l’asphalte).

-Oh. Mon. Dieu, hoquetai-je au bord de la nausée.

Je me rendis brutalement compte que je tremblais. Les zombies, c’était une chose. Une araignée de la taille de ma bagnole, ça en était une autre. Bon sang, je haïssais les insectes…

-B… Bon, je pris une grande respiration, On… On va un petit détour. Je ne suis pas sûre que je vais pouvoir écraser ce truc du premier coup… Et je ne crois pas que le mettre en rogne soit une très bonne idée… (je fus secouée par un petit rire nerveux) OK ?

Le cœur au bord des lèvres et sans doute pâle comme un linge, je démarrais doucement et bifurquais, vers la droite. Une partie de moi désirait s’éloigner de cette chose au plus vite alors que l’autre, visiblement plus intelligente, refusait d’aller trop rapidement et risquer d’attirer son attention. J’ignorais ce qu’elle pouvait et ne voulait pas vraiment le savoir. Sentant ma panique diminuer, je me retournais vers Maxime.

-Alors… Euh… Va pour Ablan city ?

-T’inquiètes, je comptai pas te laisser
seul dans ce merdier et l’union fait la force comme on dit. On a plus de
chance de survivre (ce mot me fit grimacer) en groupe. Bon, si tu veux
mon avis, on devrait rejoindre Ablan city. Y’a peut-être une chance que
ce soit sûr là-bas. Sinon… et bien, on se trouvera un endroit où se
reposer. Ça te va ?

J'esquissai un sourire... Cependant ce dernier fut de courte duré quand je vis l'énorme créature qui nous faisait face. A l'unisson, nous criâmes un "M*RDE" retentissant. Par chance, la... l’araignée ? Enfin bref la chose qui ressemblait à une énorme mygale ne nous avait pas remarqué, ce qui me tira un soupire de soulagement...

-Oh. Mon. Dieu, B… Bon, elle pris une grande
respiration, On… On va faire un petit détour. Je ne suis pas sûre que je vais
pouvoir écraser ce truc du premier coup… Et je ne crois pas que le
mettre en rogne soit une très bonne idée… OK ?

Aussi blanc qu'un cachet d'aspirine, j'hochai la tête positivement tendis que mes yeux ne quittait pas une seule seconde l'abomination de peur que cette dernière passe à l'action. Jennifer redémarra donc sa voiture puis elle tourna à droite, tendis que je guettai le monstre avec le rétroviseur de la voiture...

-Elle ne semble pas nous suivre, je pense que tu peux accélérer !

-Alors… Euh… Va pour Ablan city ?

-M'oui,je pense que c'est préférable. Par contrer vue qu'il fera nuit quand l'on arrivera, peu tu t’arrangeai pour nous trouver un abris au moins pour la nuit ?

Enfin, le temps que me réponde ma compagne, je fis moi aussi passer mon sac derrrière, après avoir soigneusement refermé mon paquet de petits beurres...

Pour finir, je me penchai vers la radio et, après quelque manipulation de ma part, la mis en marche...

I wanna love you
And treat you right
I wanna love you
Every day and every night
We'll be together

[Tu crée autre pars ? ]

Oui, la suite devrait se passer dans un autre lieu.

Jennifer : 112 lignes = 1.120 XP

Maxime : 52 lignes = 520 XP

» Petites courses (PV. Jennifer Paradis - Maxime Alvein)